Renée Clayton, LAP

Analyste, comptabilité de la paie. BC Ferries, Victoria (Colombie-Britannique)

Comme bon nombre d’entre nous, Renée Clayton n’a jamais envisagé faire carrière dans le domaine de la paie.  

« Je ne pense pas que quiconque grandisse en se disant qu’il travaillera un jour dans le domaine de la paie, dit-elle en riant. C’est un domaine auquel on ne pense pas vraiment et dont on ne connaît pas grand-chose avant d’y faire son entrée. »  

Renée détient une formation en mathématiques et un diplôme en comptabilité. Cependant, elle travaille d’abord dans le domaine de la santé, au sein d’une équipe chargée de gérer l’horaire des employés. Quand son patron lui demande si elle est prête à donner un coup de main pour gérer la paie, Renée fonce malgré ses craintes et de son manque d’expérience et se lance dans cette nouvelle aventure. Peu de temps après, elle s’occupe seule de la gestion de la paie pour l’ensemble de l’entreprise – ce qui n’est pas de tout repos. Elle doit apprendre sur le tas, tout en traitant la paie de près de 1 100 personnes. Elle explique en riant qu’à son premier cycle de paie, elle a failli verser par erreur un salaire de près d’un demi-million de dollars à un employé – oups! Parallèlement, Renée s’inscrit aux formations offertes par l’Institut national de la paie et obtient rapidement son accréditation de Professionnelle en conformité de la paie (PCP), puis de Leader accréditée en paie (LAP).   

Au fil des ans, Renée continue à cheminer sur le plan professionnel, tirant parti des occasions d’accroître ses responsabilités et d’acquérir de nouvelles connaissances, jusqu’à ce qu’elle décroche un poste au sein de BC Ferries, à Victoria, en Colombie-Britannique, où elle travaille depuis six ans. Ce qu’elle préfère? La possibilité de se perfectionner et d’avancer au sein de l’organisation. D’abord embauchée à titre d’analyste de la paie, Renée a été en mesure d’explorer divers domaines et d’être exposée à des fonctions connexes, en ce qui a trait notamment aux régimes de retraite et d’avantages sociaux.  

Tournée vers l’avenir, Renée se réjouit des perspectives qu’ouvriront les avancées technologiques dans le domaine de la paie. Elle trouve l’intelligence artificielle (IA) particulièrement fascinante.   

« C’est stimulant. Merveilleux. Ça pourrait considérablement réduire bon nombre des tâches répétitives et fastidieuses qui sous-tendent le traitement de la paie en ce moment, explique Renée. Les professionnels de la paie pourront ainsi, grâce à ces avancées techniques, mettre l’accent sur les dimensions de leur travail qui exigent une intervention humaine ou qui font appel aux qualités humaines. »  

Renée s’intéresse particulièrement aux mécanismes d’adaptation des professionnels de la paie, qui devront apprendre à travailler avec l’IA pour en tirer le plein potentiel — et qui devront détenir d’excellentes compétences en communication.   

« Dans un contexte d’apprentissage automatisé, il est évident que si le système intègre de l’information douteuse ou biaisée, il ne peut que produire de l’information douteuse ou biaisée, indique-t-elle. Je crois qu’il sera extrêmement important pour le domaine de la paie de définir avec beaucoup de rigueur et de précision les exemples qui devront être versés dans ces systèmes durant leur mise au point.  

La paie a une incidence sur la vie des gens. Si nous faisons appel à l’IA pour prendre des décisions susceptibles d’influer sur la vie des gens et sur leurs moyens de subsistance, nous avons la responsabilité de nous assurer que ces décisions ne reposent pas sur des données erronées. Les ordinateurs ne perçoivent pas les nuances comme le font les humains. Il sera donc important pour les professionnels de la paie de bien comprendre le concept et d’établir des structures logiques rigoureuses qui permettront de s’assurer que l’information utilisée pour former les systèmes est claire et dépourvue de biais. Les professionnels de la paie devront également avoir la possibilité de peaufiner les fichiers d’entrée qui serviront à former le système d’IA jusqu’à ce que les extrants deviennent précis et exacts. » 

Selon elle, l’IA va finir par éliminer une partie du volet administratif de la paie, ce qui permettra aux équipes de traitement de la paie de travailler de façon plus collaborative et productive, et d’avoir plus de temps pour échanger des idées et de l’information – elle estime que cela conduira à une prise de décisions plus efficace. 

Dans ses temps libres, Renée adore jardiner. Elle détient un titre de maître jardinier, une compétence qui lui est fort utile pour nourrir ses cochons d’Inde qui mangent quotidiennement l’équivalent de leur poids en laitue. Bien qu’elle aime cultiver toutes sortes de plantes, Renée essaie de rendre son jardin plus tolérant à la sécheresse en y faisant pousser des végétaux qui conviennent aux pollinisateurs indigènes. Elle travaille également à titre de bénévole dans le cadre d’activités horticoles, où elle répond à des questions sur le jardinage et effectue des travaux communautaires connexes.  

Bien que très occupée, Renée fait preuve d’une grande bienveillance et adore aider ceux qui l’entourent.